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Agenda de développement post 2015: L’Afrique se dote d’une position commune

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En vue de définir la position commune africaine sur l’Agenda de développement post 2015, les dirigeants du continent ont mis en place en janvier 2013, un Comité de haut niveau conduit par la présidente de la République du Liberia, Ellen Johnson Sirleaf. A Malabo, hier mercredi 25 juin, le Comité a fait le point de ses activités au cours d’une réunion technique placée sous la direction de sa présidente. Ce rapport sera présenté aujourd’hui aux chefs d’Etat qui l’adopteront avant que ne se mette en branle le plaidoyer en faveur de sa promotion.

Par Wilfried Léandre HOUNGBEDJI, envoyé spécial à Malabo
Des efforts ont été accomplis dans le sens de l’effectivité de la définition d'une position commune de l'Afrique dans le cadre de l'Agenda de développement post 2015. Une démarche saluée par les participants à la réunion technique du comité de haut niveau mis en place par le chef d'Etat de l'Union Africaine, avec en tête la Mauritanie qui assure la présidence en exercice de l’Union Africaine. Parce que, « l’Afrique n’avait pas été associée à la définition des Objectifs du Millénaire pour le Développement ». Le rapport du Comité révèle que diverses rencontres ont été organisées en diverses régions du continent, que le Comité a représenté le continent à diverses réunions internationales pour faire connaître la position de l’Afrique à propos de l’Agenda de développement post 2015. Il met, entre autres, l’accent sur le besoin impératif de paix et de sécurité pour favoriser le développement, mais aussi sur la bonne gouvernance et la reddition de compte. Ellen Johnson Sirleaf en a vanté le contenu et appelé à l’implication de tous pour un plaidoyer effectif en faveur du document. Elle se dit convaincue que sa mise en œuvre diligente induira une amélioration des réalités du continent.En conclusion, le rapport suggère que le succès de la position commune africaine dépendra de l’engagement fort des dirigeants du continent, qui doivent être des représentants permanents ou des champions de la mise en œuvre de cette position commune. Pour ce faire, ils ne doivent pas hésiter à faire entendre la voix de l’Afrique, dans tous les cadres internationaux où l’Agenda de développement post 2015 est discuté.

D’ores et déjà le Comité attend qu’à la Conférence de l’Union Africaine qui commence ce jour pour s’achever demain, les chefs d’Etat et de gouvernement prennent acte de cette position commune basée sur les aspirations des peuples africains, et organisent le plaidoyer pour sa visibilité et son appropriation. C’est pourquoi il les exhorte à organiser des séances nationales de diffusion de cette position commune, autrement son contenu ne dirait rien aux populations africaines.Tous saluent un élan pour la valorisation de l’Afrique dans un contexte où la croissance économique n’est pas encore soutenue et régulière ; une Afrique qui a besoin de tenir son rang, celui d’être un des moteurs déterminants de l’économie du monde. Une Afrique qui a donc besoin d’une indépendance véritable et qui, pour ce faire, devrait davantage tenir compte de ses ressources humaines, acteurs véritables de son développement.  La démarche inclusive ayant présidé à la définition de cette position commune séduit les participants qui, dès lors, sont convaincus qu’il s’agit d’un document fondateur d’un nouvel ordre; qui fera que la voix de l’Afrique sera réellement prise en compte dans la définition de l’Agenda de développement mondial.Les priorités de la position africaine communeCette position qui sera présentée à la prochaine Assemblée générale des Nations Unies en septembre à New York renferme, aux fins de mieux faire entendre la voix de l’Afrique, comporte des priorités déclinées en objectifs spécifiques. Ces priorités tournent autour de la «transformation structurelle des économies et croissance inclusive», de «innovation, transfert technologique et recherche, développement», du «développement humain», de «financement et partenariats», et des «moteurs du développement». C’est autour de ces priorités que les Africains seront appelés à œuvrer collectivement pour obtenir des résultats probants.  Les uns et les autres, confiants en l’efficacité de cette démarche, relèvent son caractère inédit en ce qu’elle synthétise les aspirations des différentes régions du continent et leur évite de devoir aller à la table de négociation en rangs dispersés.

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