Le Président équato-guinéen est reparti dans la soirée de ce vendredi 29 novembre 2013 pour son pays. Après une journée bien remplie, l’hôte du Président Boni Yayi est reparti très satisfait de cette visite de deux jours qui a permis de donner un nouveau coup de pouce à la coopération bénino-équato-guinéenne, ouvrant ainsi une nouvelle ère dans la coopération intra-africaine.
La dernière journée de la visite du président équato-guinéen a été meublée par une série d'activités.. Dans la matinée, le président équato-guinéen a rencontré la jeunesse africaine au palais des congrès de Cotonou, après un passage à l’Université Polytechnique Internationale Obiang Nguema Mbasogo où il a fait don d’une bagatelle somme de cent millions de francs cfa. Dans son adresse à la jeunesse venue nombreuse à sa rencontre, le président Obiang Nguema a mis l’accent sur les enjeux actuels du monde qui ne laissent d’autre choix à l’Afrique que de s’unir pour constituer un pôle de décision à l’échelle mondiale. Selon le président équato-guinéen, l’Afrique aujourd’hui dispose, mieux que par le passé d’expertises nécessaires pour une gestion rationnelle des énormes ressources dont dispose elle dispose et qui restent la principale convoitise de l’occident.
Dès lors, les dirigeants occidentaux, toujours à l’affût de zones d’influence stratégiques, ne peuvent penser le développement du continent qu’au travers des filtres de leurs propres intérêts . Fort de cette conviction, il plaide pour l’unité et une meilleure solidarité entre les dirigeants africains pour mieux affronter les manœuvres manipulatrices de l’occident. Il a particulièrement interpellé la jeunesse africaine à se ressaisir pour être au rendez-vous des transformations actuelles du monde. Il lui a demandé de mettre au fronton de ses propriétés, la question de la formation intellectuelle et technique pour mieux répondre aux défis de développement du continent. Seule une mise en commun judicieuse des expertises de chaque pays pourra offrir au continent les meilleures conditions pour rivaliser avec le reste du monde.
En écho à ce plaidoyer, le président Boni a lancé un vibrant appel à la jeunesse, lui demandant de se faire confiance en osant affronter contre vents et marrées les défis de notre temps. Le président Boni Yayi a salué la vision panafricaniste de son hôte qui apparaît aujourd’hui comme un impératif de survie pour le continent. L’expérience du Bénin et de la Guinée Equatoriale est une école qui doit inspirer les leaders africains dans la recherche de solutions aux maux qui minent leurs peuples respectifs.
Joignant l’acte à la parole, les deux chefs d’Etat se sont rendus sur l’immeuble devant abriter le siège de la banque équato-guinéenne Ccei Bank. Ils ont eu droit à une visite guidée des locaux, sous l’égide de l’administrateur directeur général de la banque, Joseph Célestin Tindjou. Selon ce dernier, l’infrastructure est fin prête et n’attend que quelques formalités pour démarrer ses activités. Tous les services traditionnels des banques seront offerts par Ccei Bank Bénin, avec une attention particulière pour les projets de la jeunesse. Pour lui, plus qu’une simple banque, CCei Bénin est un instrument de rapprochement économique des pays africains. De ce point de vue, le Bénin sera un hub d’où seront distribués les services de la banque dans la sous région ouest africaine. Dotée d’un capital de 100 milliards de francs Cfa, la banque débutera affectivement ses activités dans un délai maximum de trois mois et se positionnera à la fois comme une banque commerciale et d’affaires.
La fin de la visite du président équato-guinéen a été marquée par un communiqué conjoint qui réaffirme la volonté commune des deux chefs d’Etat à faire de la coopération entre leurs deux pays, un modèle de coopération sud-sud à l’échelle du continent. Avant de s’envoler pour son pays, le président équato-guinéen a réitéré sa disponibilité à accompagner le Bénin dans la gestion du processus de production pétrolière au Bénin en lui apportant son capital d’expériences en la matière. Il a également sollicité l’appui du Bénin pour la duplication de l’expérience Songhaï qui est l’un des nombreux domaines où le Bénin peut apporter son expertise à la République de Guinée Equatoriale.
Bruno OTEGBEYE (Cell.Com/PR)