Le Président de la République a présidé hier à Ankara, une séance d’échanges avec un groupe d’hommes d’affaires turcs. Objectif : mobiliser leurs capitaux autour des projets structurants au Bénin.
Gnona AFANGBEDJI
Le gouvernement a une fois encore marqué sa volonté de capter les capitaux turcs. Hier à Ankara, une séance d’information a été initiée avec le groupe SAMDED, une fédération d’hommes d’affaires d’Ankara. L’idée était de présenter au secteur privé turc, les opportunités d’affaires au Bénin, notamment les investissements structurants qui nécessitent le partenariat public-privé. Selon Aurèle Houngbédji, conseiller technique du président de la République auprès du Conseil présidentiel de l’investissement, quatre projets structurants répondent à cette ambition.Il s’agit notamment du projet d’épine dorsale qui comprend la réhabilitation du chemin de fer, la construction d’un second port en eau profonde à Sèmè-Podji, la construction d’un nouvel aéroport à Glodji-Gbé, l’investissement dans le secteur énergétique, le programme de développement et d’aménagement hydroagricole ainsi que le projet de développement touristique de la route des pêches. Ces projets, indique-t-il, offrent des niches d’opportunités tout comme les réformes structurelles que le Bénin engage au niveau de certaines entreprises d’Etat. Aurèle Houngbédji rassure que le pays s’emploie à améliorer le climat des affaires, en mettant en place des structures de facilitation des procédures ainsi que des mesures incitatives à l’investissement direct étranger. «Je suis venu chercher la croissance en Turquie que je veux transporter au Bénin et dans la sous-région ouest-africaine», souligne le président de la République. Pour Boni Yayi, la Turquie qui constitue déjà une puissance économique peut améliorer ses performances en mutualisant sa richesse avec le continent africain.Il indique que la signature de l’Accord de promotion et de protection réciproque des investissements, hier avec le gouvernement turc, constitue un élément de rapprochement du secteur privé des deux pays, dans un élan de partenariat gagnant-gagnant. Au-delà des projets structurants, le chef de l’Etat estime que le Bénin regorge des ressources du sous-sol qui peuvent intéresser les capitaux turcs. Les acteurs économiques présents à la séance ont salué l’ouverture du président de la République qui admet les discussions directes avec le secteur privé. Les membres de SAMDED qui regroupe plus de 3000 entreprises turques ont indiqué leur intérêt d’investir au Bénin. Les échanges avec le secteur privé turc seront approfondis lors du forum économique qui s’ouvre ce jour à Istanbul.