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Intégration régionale Yayi et Goodluck relancent les travaux de construction du poste de contrôle juxtaposé de Sèmè-Kraké

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Lentement, mais sûrement, l'intégration des économies de la sous-région ouest africaine se renforce. Plusieurs initiatives sont à mettre à l'actif de cet idéal qui reste l'une des préoccupations majeures des dirigeants de l'espace CEDEAO. C'est dans cette veine qu'il faut inscrire le lancement ce vendredi du poste frontalier juxtaposé de Sèmè-Kraké. Précédemment lancé en 2010, puis abandonne suite aux défaillances de l'entreprise chargée de sa réalisation, le chantier de poste frontalier juxtaposé de Semè-Kraké fait partie intégrante du projet régional de facilitation des transports et transit, mis en chantier par la CEDEAO avec le soutien de l'Union Européenne, en guise de réponse aux tracasseries de toutes sortes, qui freinent l'élan des échanges commerciaux imter-Etats. 

Pour le Chef de la délégation de l'Union européenne Josep Coll, ce projet est la matérialisation d'un processus d'intégration régionale irréversible. S'appuyant sur l'expérience de l'Union européenne, il salue cette vision d'intégration des dirigeants de l'espace CEDEAO qui font de la libre circulation des personnes et des biens, un  enjeu majeur de développement. "Que ce soit dans le secteur des transports, de l'énergie, du maintien de la paix ou du commerce, les liens entre les États d'Afrique de l'ouest se resserrent et participent au développement régional et à la lutte contre la pauvreté", s'est-il réjoui. L'Union Européenne, à en croire Josep Coll, apporte au titre du projet une contribution de 91 millions d'euros, soit plus de 60 milliards de francs cfa, notamment pour la construction des postes juxtaposés de Malanville à la frontière Bénin-Niger, de Noépé à la frontière Ghana-Togo, et et de Sèmè-Kraké à la frontière Nigeria- Bénin.Pour le président de la commission de la CEDEAO Désiré Kadré Ouédraogo, il s'agit d'un projet intégrateur, essentiellement conçu pour booster le commerce entre les États de la CEDEAO qui, du fait des lourdeurs et retards aux frontières, se situe aujourd'hui autour de 15% des échanges commerciaux de la région.

Il offre également d'autres avantages, ajoute-t-il, en ce qu'il servira de plateformes pour la mise en œuvre des mesures de facilitation, telles que le guichet unique pour accélérer le traitement de la documentation, la gestion intégrée des frontières, l'inter connectivité des systèmes douaniers, etc. D'autres dispositions sont également prévues, à en croire Kadré Ouedraogo, dont le cadre juridique composé d'une loi régionale et des manuels de procedures opérationnelles, d'une connectivité des systèmes d'information et d'un modèle de gestion.Le président nigérian s'est dit heureux de prendre part à cette cérémonie qui marque un nouvel élan dans les échanges commerciaux, non seulement entre le Bénin et son pays, mais également entre tous les pays de la CEDEAO. Pour lui, en se proposant d'harmoniser et de mutualiser les procédures et pratiques aux frontières, cet important projet du corridor Abidjan-Lagos, impactera à coup sûr toute l'économie sous régionale. Il a également saisi l'occasion pour rappeler les multiples défis auxquels fait face la sous-région ouest africaine, au nombre desquels figure le terrorisme qui constitue une menace pour la sécurité et la stabilité des pays. Il trouve à travers la mise en place de ces postes frontaliers juxtaposés, un début de solution à cet épineux problème. De son côté, le président Boni Yayi a salué cette vision partagée des deux Etats, qui n'ont de cesse de réfléchir sur les principales préoccupations de leurs  deux peuples, de ceux  de la sous-région et du continent tout entier.

Pour le président béninois, c'est cette communauté de vues qui est à l'origine de ce projet qui unifie davantage les peuples nigérian et béninois, tout en favorisant l'accroissement des échanges avec l'ensemble des pays la CEDEAO. "Être a Krake, c'est être au Nigeria, et vice versa, d'où l'importance de ce poste de contrôle", confie Boni Yayi. Il a salué tous les acteurs impliqués dans la mise en œuvre du projet, en particulier l'Union européenne qui a toujours fait preuve d'une disponibilité légendaire aux côtés de la CEDEAO. Il n'a pas manqué d'encourager le Nigeria pour les efforts qu'il déploie contre la secte islamiste Boko Haram qui constitue une menace sérieuse pour l'ensemble de la sous région. Il a réaffirmé à son homologue nigérian le soutien et l'engagement du Bénin pour venir à bout de ce péril djihadiste, notamment dans le cadre l'initiative régionale de lutte contre le terrorisme. "Ensemble, nous sommes plus forts. Unis, nous sommes plus forts", conclut le Chef de l'Etat béninois.  

Bruno OTEGBEYE (Cell.Com/PR)

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